Page 10 - Livre électronique du congrès AFMAPATH 2023
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ÉTAT DE L’ART DES TRAITEMENTS SYSTEMIQUES DES CANCERS
                     BRONCHIQUES NON A PETITE CELLULES

                     Pr RAIS GHIZLANE

                     Jeudi 11 mai    15 :20 – 15 :35


               Le cancer du poumon est la première cause de mortalité par néoplasie au monde. Malgré une
               évolution certaine de nos connaissances dans les deux dernières décennies, et amélioration
               nette de la survie globale à 5 ans, son pronostic reste redoutable. Le traitement, comprenant la
               chirurgie, la chimiothérapie (CT), la radiothérapie (RT) et les médicaments dits « biologiques »,
               est dirigé par la stadification qui doit être la plus précise possible.

               Globalement, le traitement de ce type de cancer fait appel actuellement à plusieurs modalités
               : Une chirurgie d’exérèse de la tumeur pour les cancers localisés (stades I & II),  une radio-
               chimiothérapie pour les cancers localement avancés (stade III) et un traitement systémique
               (chimiothérapie, thérapie ciblée, immunothérapie) pour les cancers métastatiques (stade IV).
               Ces différents traitements peuvent être combinés et/ou utilisés les uns après les autres en
               fonction des indications thérapeutiques et de leur tolérance.
               Pour les stades métastatiques, une thérapie ciblée ou une immunothérapie est généralement
               proposée en fonction des caractéristiques génétiques du cancer du poumon et dépends de
               chaque patient (statut OMS).  A l’exception de situations particulières, essentiellement
               métastase unique au niveau cérébral ou surrénalien, le traitement est à visée palliative.
               Si  la tumeur porte une anomalie moléculaire oncogénique,  le traitement repose sur une
               biothérapie ciblée contre cette anomalie. Les anomalies moléculaires pour lesquelles des
               traitements ciblés sont aujourd’hui disponibles sont les mutations de l’EGFR, de MET, et de BRAF,
               et les réarrangements de ALK et de ROS1. La caractérisation de ces anomalies est donc
               indispensable dès le diagnostic. Avec les techniques de séquençage de nouvelle génération
               (NGS), il est aujourd’hui possible d’identifier d’autres  anomalies moléculaires, pouvant être
               ciblées par des médicaments dans le cadre de protocoles d’essais thérapeutiques. L’intérêt
               de ces approches thérapeutiques de précision est la personnalisation des traitements.

               Si la tumeur exprime les marqueurs cibles de l’immunothérapie, comme PD-L1, le traitement
               repose sur des immunothérapies spécifiques ciblant les points de contrôle immunologiques.
               Elles font partie des traitements recommandés. Elles ciblent des récepteurs situés à la surface
               des cellules, appelés PD-1 ou PD-L1, et favorisent une réponse immunitaire contre les cellules
               tumorales. L’immunothérapie s’associe à des réponses prolongées, en stimulant le système
               immunitaire du patient, avec des toxicités plus faibles que celles de la chimiothérapie.



















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