Page 11 - Livre électronique du congrès AFMAPATH 2023
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LES PNEUMOPATHIES INTERSTITIELLES DIFFUSES FIBROSANTES

                     PROGRESSIVES (PID-FP) : QUELLE PRISE EN CHARGE
                     DIAGNOSTIQUE ET THERAPEUTIQUE

                     Pr AMINE BEN JELLOUN
                     Vendredi 12 mai  10 :55 - 11 :20



               Les  pneumopathies  interstitielles  diffuses  regroupent  plus  de  200  affections,  rares  pour  la
               plupart.
               Leur diagnostic est souvent difficile et leur évolution imprévisible. Un certain nombre de ces
               affections sont fibrosantes telles que la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI), mais aussi les
               pneumopathies      interstitielles  associées  aux   connectivites,   les  pneumopathies
               d’hypersensibilité (PHS), les pneumopathies interstitielles non spécifiques (PINS), la sarcoïdose,
               les pneumoconioses et bien d’autres.
               Parmi ces pathologies fibrosantes certaines sont progressives et menacent le pronostic vital
               des patients. La prise en charge doit passer par l’identification du caractère fibrosant puis
               progressif et doit tenter de freiner l’évolution fatale de la maladie.
               Les décisions doivent être multidisciplinaires et inclure différentes spécialités (pneumologie,
               médecine interne, anatomopathologie, rhumatologie, chirurgie thoracique). La progression
               de  la  maladie  est  affirmée  par  l’aggravation  de  signes  cliniques,  fonctionnels et/ou
               radiologiques.
               Les traitements anti-fibrosants indiqués dans la FPI (nintédanib et pirfénidone) sont également
               proposés dans les PID-FP, lorsque la progression de la maladie est confirmée sur un an. Ces
               traitements  se  sont  avérés  efficaces  sur  le ralentissement du déclin fonctionnel avec un
               avantage pour les études sur le nintédanib, qui est actuellement recommandé dans cette
               indication mais  avec un faible  niveau de preuve. La pirfénidone n’est pas encore
               recommandée en raison du manque de puissance des études réalisées et du faible
               recrutement.

               Globalement, l’ATS/ERS recommande de poursuivre les études sur ces molécules afin de
               confirmer leur avantage sur le déclin fonctionnel et sur la survie.

























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