Page 53 - Livre électronique du congrès AFMAPATH 2023
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P24. EMBOLIE PULMONAIRE MASSIVE : CRITERE DIAGNOSTIC
C. RACHID, N. OUAKIL, O. FIKRI, L. AMRO
SERVICE DE PNEUMOLOGIE, HOPITAL ARRAZI, CHU MOHAMMED VI, LABO. LRMS, UCA,
MARRAKECH, MAROC
INTRODUCTION
L’embolie pulmonaire est une urgence médicale mettant en jeu le pronostic vital. Le but de ce
travail est de décrire les signes directs et indirects pour le diagnostic d’embolie pulmonaire à
l’angioscanner thoracique et de proposer une démarche diagnostic devant une suspicion
d’embolie pulmonaire.
PATIENTS ET METHODES
Etude rétrospective descriptive, sur une période de deux ans, entre janvier 2021 et janvier 2023,
dans le service de pneumologie du CHU de Marrakech, à propos de 51 patients, chez qui un
angioscanner thoracique avec injection par injecteur automatique du PDC en bolus a était
réalisé.
RESULTATS
Cinquante et un cas ont été colligés. L’âge moyen était de 51 ans (18 ans–80 ans), dont 33
hommes (64,7 %) avec un sexe ratio de 1.5. Le diagnostic était retenu par angioscanner
thoracique dans 33 cas (64,7 %) et par scintigraphie pulmonaire dans les autres cas. L’embolie
pulmonaire était unilatérale dans 38 cas (74,5 %) et bilatérale dans 13 cas (25,5 %). L’embolie
pulmonaire unilatérale était lobaire dans 16 cas (42,1 %), segmentaire dans 15 cas (39,4 %) et
proximale intéressant le tronc de l’artère pulmonaire dans 7 cas (18,4 %). L’embolie pulmonaire
était secondaire à une hypertension pulmonaire dans 37,2 % des cas, à un alitement dans 19,6 %
des cas, à une néoplasie dans 19,6 % des cas, à la prise de contraception œstroprogestative ou
à une grossesse dans 8 % des cas, et à une thrombophilie dans 2 % des cas. Les motifs de
consultation dans notre série étaient représentés par la dyspnée (n=36), la douleur thoracique
(n=28), hémoptysie (n=6), la toux (n=6). Les facteurs de risques étaient représentés par la
chirurgie (n=4), néoplasie (n=10), maladie de système (n=4), TVP (n=2). La probabilité de
l’embolie pulmonaire selon le score de Genève était jugée faible dans 6 cas (11,8 %),
intermédiaire dans 37 cas (72,5 %) et forte dans 8 cas (15,7 %). Les D-Dimères étaient élevés avec
une moyenne de 1450 ug/L (500–6000 ug/L) chez tous les cas. Le diamètre de l'artère
pulmonaire principale a été plus large que la normale dans 76% des patients. La forme du
septum inter ventriculaire était anormale chez tous les patients, L’épanchement pleural a été
observé dans (79%).
L’évolution était favorable sous traitement anticoagulant dans 43 cas (84,3 %). Six patients
étaient transférés en réanimation dont 4 patients (66,6 %) avaient un score de PESI classe V.
L’évolution était marquée par le décès de 4 patients (7,8 %) porteurs d’embolie pulmonaire
compliquant une pathologie néoplasique ou une infection pulmonaire dont l’embolie
pulmonaire était classe V de PESI. L’oxygénothérapie au long court était prescrite chez 10
patients (19,6 %).
CONCLUSION
L'embolie pulmonaire massive est fréquente, mais souvent sous-estimée.
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