Page 58 - Livre électronique du congrès AFMAPATH 2023
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P27. EXISTE-T-IL UNE RELATION ENTRE L’INCIDENCE DES
PNEUMOTHORAX SPONTANES ET LES VARIATIONS
SAISONNIERES ?
S. FARHAT, N. BOUTBAGHA, H. IKROU, H. ENNACERI, A. OULAHBIB,
Y. ESSAID, O. HALLOUMI, A. IMZIL, A. KHANNOUS, K. AIT NACER, F.
BOUNOUA, H. MOUBACHIR, H. SERHANE,
CHR HASSAN II, CHU SOUSS MASSA, LABORATOIRE LARISS, FMPA, UNIVERSITE IBN ZOHR -
AGADIR
INTRODUCTION :
Le poumon est la plus grande surface du corps humain en contact avec le milieu externe :
l’atmosphère, dont les paramètres (température, pression atmosphérique, humidité́ et vitesse
du vent) connaissent de grandes variations. Un changement dans la pression atmosphérique
et/ou dans les autres paramètres peut provoquer une légère variation de la pression des voies
aériennes et ainsi influencer la rupture des bulles. Ceci pourrait expliquer les « mini épidémies
de pneumothorax » ou ce qu’on appelle la loi des séries par un flux considérable de
pneumothorax, surtout pendant la période hivernale, alors qu’ils deviennent assez rares
pendant le reste de l’année.
OBJECTIF :
Notre objectif est d’identifier les variations saisonnières de l’incidence du pneumothorax
spontané afin de déterminer les associations possibles avec les paramètres météorologiques
́
METHODES : Nous avons mené une étude au service de pneumologie du CHR Hassan II
portant sur 45 patients admis pour un pneumothorax spontané entre le mois de Mars 2022 et le
mois de Mars 2023.
RESULTATS :
L’âge de nos patients était compris entre 17 ans et 86 ans avec un âge moyen de 48,6 ans. L’âge
moyen de survenue d’un pneumothorax spontané primitif (PSP) était à 29,3 ans contre 58,3 ans
́
pour le pneumothorax spontané secondaire (PSS). On a noté une nette prédominance
́
masculine (86,7 %). Plus de 73 % des cas étaient tabagiques avec une consommation moyenne
de 18,5 PA, avec 51,5% sont toujours des tabagiques actifs. Concernant les ATCD 13,3% des
patients avaient une ATCD de tuberculose pulmonaire, 11,1% avaient au minimum un ATCD de
pneumothorax spontané drainé et 2,2% sont suivis pour une BPCO. Par ailleurs, on a constaté
que la survenue du PS était bien répartie au cours de l’année avec 3 pics principaux. Le plus
important était rapporté au mois de mars (13,3%) avec 2 autres pics aux mois de janvier et février
(11,1% pour chaque mois).
CONCLUSION :
Ces résultats suggèrent une forte corrélation entre les conditions climatiques et la survenue
́
d’un PNO spontané. Les futures études devraient étudier les mécanismes impliqués dans le
́
déclenchement potentiel d’un PNO spontané lors la variation des phénomènes
météorologiques afin d’optimiser la prise en charge des PS sous nos cieux.
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